2010-03-22

Pet de soeur

Lorsque j'étais enfant (pour ne pas confondre avec petite), nous allions à chaque année à la cabane à sucre du cousin de mon père qu'on ne voyait d'ailleurs que cette fois-là dans l'année. Truc familial (malgré le cousin que je ne connaissais pas), les vaches, les poules, les chevaux, les chats partout, le vieux char des années 50 sur le terrain bref, la totale. Il fallait même escalader la montagne pendant au moins vingt minutes avant d'arriver tout en haut, là où le fameux chaudron magique nous attendait. Cette petite pièce où le sirop bouillait, j'aurais pu y rester pendant des heures... c'est à peu près la seule chose que j'aimais de cette journée. Le reste, l'odeur des vaches (écoeurante), le sol boueux, la chèvre qui mange vos manches de manteau en vous regardant bêtement, les pieds froids après quinze minutes dehors et les fameux tours de 4 roues, c'est NON! J'avais douze ans et déjà je savais que JAMAIS au grand JAMAIS je ne vivrais en campagne.

En fait, j'entre plutôt dans la catégorie des Homo Urbanus. J'adore Montréal et ses bruits, son histoire, ses quartiers et j'aime bien avoir les pieds sur l'asphalte et non dans la bouette. Alors quand vient le temps des sucres, à chaque année je marmonne avec les dents bien serrées, *&?%$#@$%?&*(&?%$ la cabane à sucre? Certain qu'ça m'tente! (*&?%$#(*&?%?&*&?%$#

MAIS! Je dois dire que cette année, j'ai eu une agréable surprise. D'habitude, les cabanes à sucre populaires sont des lieux où on mange dans une grosse cafétéria des oeufs smoutcheux et du jambon sec mais cette année, le groupe avait réservé à la cabane à sucre Charbonneau. C'était beau (pour un décor de cabane à sucre), bon (très bon même!), les serveurs étaient tous souriants et la discothèque ne sentait pas l'adolescent en furie qui vient de danser son gras d'oreilles de christ. Il ne faisait malheureusement pas beau pour la première journée du printemps alors nous n'avons pas pu profiter des activités extérieures mais avec un 10 degrés de plus et du soleil, l'expérience doit certainement être une réussite totale.

Une des dernières innovations qui ont tout pour plaire à l'homo urbanus sont les cabanes à sucres «urbaines». Le chef du restaurant Auguste à Sherbrooke vient d'ailleurs d'associer son nom à La Cabane, qui a ouvert ses portes dans le Vieux-Montréal tout récemment. Quelqu'un l'a essayé? L'autre cabane très populaire est celle de Martin Picard, le très-fameux-propriétaire du PDC (pour les intimes). Pour avoir une réservation au PDC, il faut normalement appeler au moins une à deux semaines d'avance et encore, tout dépend de la période de l'année. Pour réserver à la cabane à sucre du pied de cochon, il faut tout simplement appeler un, deux, voir même trois mois à l'avance pour réussir à avoir une table. Nous avons justement réussi ce coup de maître et nous allons aller nous faire exploser le foie le 17 Avril prochain. Si je survis à ce dîner, je vous en reparle.

En attendant ce festin, nous irons du côté du Brésil boire des caipirinha et manger des viandes rôties au charbon au Milsa samedi prochain.

à bientôt!
S

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