2010-07-19

Mariage etc... prise2

J'adore les mariages.

Vous me direz que c'est une grosse machine à profits, qu'il y a énormément de divorces de nos jours alors à quoi bon se marier et que ça fait souvent de la chicane de famille, et que bla bla bla.

Bon.

J'aime quand même les mariages. Je me suis mariée il y a 2 ans et j'ai a-d-o-r-é l'expérience. Je recommencerais demain matin et je vais même aller jusqu'à oser le quétaine renouvellement des voeux dans quelques années (5 ans, ça se souligne non!?). Dans l'sud en plus!
Mais bon, ça c'est une autre histoire.

En attendant, comme beaucoup de mes amis(es) sont plus dans la famille des contre-le-mariage, j'en profite à fond quand il y en a un. Je sais aussi qu'on ne mange pas très bien dans un mariage et ça ne me dérange même pas - en fait, j'irais même jusqu'à généraliser qu'on ne mange jamais bien dans un mariage. Le fun qu'on a dans un mariage compense largement pour le suprême de volaille au menu (pour la matante qui n'aime pas le poisson) et le beau gâteau trop cher et pas bon, pas-de-noix-pour-le-neveu allergique.

Cependant..... samedi dernier, on était dans un autre monde.

Flabergastée que j'ai été par l'expérience du mariage Éric & Caro.

Un couple qu'on adore. Tremblant. Au bord du lac Ouimet. Ça commence bien.
Cocktail à 14h00 pour contrer les retardataires à la cérémonie (idée à retenir futurs mariés). C'est le déluge à 16h15 mais ce n'est pas grave, le soleil reviendra plus tard pour les photos.

On se prépare, le champagne est au frais, les instructions sont données en cuisine, la mariée peut arriver. 
Elle est magnifique, le marié est ému, on pleure, on rit, on est content. 
C'est beau les mariages...


Et là, juste après qu'on soit tous remplis d'émotions et heureux, le coup d'envoi est donné au champagne rosée et on nous offre en canapés*:

-Parfait de foie gras avec purée de dates
-Terrine de sanglier aux pistaches
-Tartare de thon rouge avec sésames et pois chiche au wasabi
-Tomates cerise, olives Kalamata et fromage feta

Ça commence bien.


Le soleil revient, tout le monde sourit pour les photos (le décor est superbe).

Tout le monde prend place, le menu et les vins nous sont présentés et je réalise à quel point cette soirée sera mémorable:

On débute avec une vichyssoise cubes de pomme de terre fumée, crème prise, accompagnée d'un Rully Les Saint-Jacques récolte 1993. Sublime.

Pour la suite, salade d'asperges blanches et vertes chèvres et vinaigrette au miel de Québec servi avec un Bourgogne blanc Premier Cru Beaune du Château 2005.

En plat principal, joue de veau braisé longuement, servi sur risotto aux petits légumes.
C'est avec ce plat qu'a commencé la dégustation des
 Chateau Lafitte, Chateau Ausone, Chateau Haut Brion, Chateau Cheval Blanc** et Chateau Latour, tous des Premier Grand Cru classé, 1981 (5L).

Vous avez bien lu. Et moi j'ai bien bu. Dégusté chaque saveur et chaque arôme de ces vins sublimes.
(JF, Gen & un Chateau Lafitte 1981)

Je vous mets au défi de me dire que vous avez déjà mangé mieux que ça dans un mariage. Pas beaucoup d'invités ont compris qu'ils mangeaient de la joue de veau mais tout le monde a commenté cette viande si tendre ;) Comme quoi on peut parfois oser dans un mariage!

On a terminé le tout sur un verre de Chateau d'Yquem 1990.

On est encore un peu sous le choc d'avoir dégusté tous ces vins dans une seule et même soirée mais chose certaine, c'est un mariage où tout y était; amour, famille, humour, amitié, plaisir, bonne bouffe et bons vins.

Vous savez ce qu'on dit: «Mariage pluvieux, Mariage heureux» ;)

Merci Éric & Caro!!


*Le menu a été concocté par le chef Marc-André Royal et son équipe du restaurant Le Saint-Urbain. Une partie de son équipe était sur place et assurait le service. Ils ont été formidable, comme d'habitude.
La soeur du marié, Chantal Gervais, co-propriétaire du Saint-Urbain était en congé festif pour l'occasion mais vous pouvez aller la voir au restaurant et vivre l'expérience totale Saint-Urbain. 

** Sideways, un excellent film à voir, surtout si vous êtes passionné de vins (je commence à m'initier au Merlot, voyez l'influence!). La scène où Miles cuve sa peine avec une édition 1961 du Chateau Cheval Blanc nous est tout de suite revenue pendant le repas. Notre Cheval Blanc 1981 était probablement meilleur avec de la joue de veau qu'avec un burger :) Cheers Miles!

1 commentaire:

cyncyn a dit...

Ouin on dirait que c'était ben ben plate cette soirée là!
Miam! Miam!!!